Le vrai problème des BET n’est pas la baisse des prix…

Très souvent, lorsque je pose la question à un manager de bureau d’études techniques :

“C’est quoi votre principal problème aujourd’hui ?”

La réponse revient presque à l’unanimité :

“La baisse des prix !”

Donc, pour rester dans la course, on aligne les prix.
Et pour espérer une marge, on prend plus d’affaires.

Résultat ?
Le BET se retrouve noyé sous une masse infinie de projets,
sans pilote clair, sans stratégie, sans respiration.

Ce que je vois sur le terrain

✔ Aucun suivi du coût de revient réel par projet.
✔ Aucune idée de la contribution réelle de chaque collaborateur.
✔ Une opacité quasi-totale sur les délais de livraison.

Et donc :

• On travaille plus.
• On livre dans l’urgence.
• On sacrifie les soirs, les weekends, les congés.
• On éteint les incendies au lieu de construire des fondations.

La règle implicite devient :

“Livrez coûte que coûte. Faites les tirages, et passez au suivant.”

Derrière cette course : un modèle à bout de souffle

J’ai travaillé plus de 14 ans dans des bureaux d’études.
Et je suis convaincu aujourd’hui que la vraie source du problème n’est pas la baisse des prix.

C’est le manque de structure.

Voici ce que j’observe partout :

• Des juniors livrés à eux-mêmes sur des projets complexes.
• Un encadrement de proximité quasi absent.
• Des livrables qui laissent à désirer.
• Aucune charte qualité pour les productions.
• Zéro temps prévu pour la validation et la relecture.

Et pendant ce temps, les clients, eux, deviennent de plus en plus exigeants.

Choisir ses clients, choisir ses concurrents, choisir son futur

Seth Godin a une phrase que je trouve lumineuse :

“Vous choisissez vos clients, vous choisissez vos concurrents, vous choisissez votre futur.”

Les BET qui survivent aujourd’hui sont ceux qui choisissent un autre chemin :

• Repenser leur modèle de production.
• Investir dans la montée en compétence réelle de leurs équipes.
• Structurer leur organisation autour d’un cadre clair.
• Créer des rituels de contrôle qualité et de capitalisation.
• Et surtout : se positionner autrement sur le marché.

Il est temps de dire stop à l’hémorragie

On ne peut pas continuer à baisser les prix à l’infini.
Il faut arrêter l’hémorragie.

La clé, ce n’est pas de travailler plus vite, c’est de travailler plus intelligemment.
C’est de se distinguer par la qualité, la rigueur, la méthode.

Et surtout, c’est de reprendre le contrôle :
✔ sur vos processus
✔ sur vos marges
✔ sur votre positionnement

Sinon, ce ne sont pas seulement les prix qui vont baisser,
c’est toute la valeur du métier qui va s’effondrer.

À vous de choisir : continuer à courir… ou commencer à construire.